Tokyo

Les 9 lieux incontournables de Tokyo

Encore un titre un poil mensonger racoleur donc forcément faux à sensation pour s’attirer les faveurs d’un lectorat qui ne cherche que « le meilleur de »« le top du« , ou encore « ze spot tou bi » où qu’il aille !!

Aussi, vous pouvez immédiatement fermer cet onglet, vaquer vers des sites encore plus performants bidons, pour vous garantir « la totale éclate pour vos vacances », surtout si vous êtes habitué à chercher les « 10 meilleurs lieux », alors que je n’en propose que 9 !!

Après KyotoKawaguchiko (avec le musée Itchiku Kubota, absolument stupéfiant, même si comme moi, vous vous tapez l’oignon n’êtes pas porté sur la peinture sur kimono en soie le Tsujigahana) me voilà donc à Tokyo, ville la plus peuplée du monde, avec près de 38 millions d’habitants, (60 millions dit-on avec « sa très grande banlieue ») !!

6 jours sur place ne suffisent guère pour en palper l’essentiel… Un peu comme si on vous demandait d’écrire un guide, après avoir visité la Pologne et avoir observé tous les polonais, en moins d’une semaine !!

6 jours, cela permet aussi de poser un certain regard (forcément réducteur) juste prompt à qualifier cette ville d’insaisissable (et surtout gigantesque) !!

Aussi, voilà en quelques lignes, forcément objectives, les lieux incontournables « visités et à mon humble avis plus intéressants que d’autres » qu’il faut avoir vus, si « vous passez par Tokyo ».

Vous y retrouverez la majorité des « inévitables classiques », détaillés dans tous les guides. N’étant guère plus intelligent au fait que d’autres voyageurs, je dois parfois au hasard certaines rares « découvertes ».

Le Parc de Shinjuku-Gyoen

A quelques hectomètres du quartier d’affaires de Shinjuku, le plus grand parc de la ville propose sur près de 59 ha, 20 000 arbres (dont 1500 cerisiers célébrés dans tout le pays au printemps !!) et un résultat paysager abouti !!

L’accès est payant, mais il vaut plus qu’un coup d’oeil !! D’immenses espaces superbement aménagés soit à la française, à l’anglaise ou à la japonaise.

La serre vaut aussi le détour. Une maison de thé est planquée près de la portion japonaise (fermée lors de ma visite).

La cafétéria est fréquentable, les wc dans le parc très propres, des insectes particulièrement voraces profitent allègrement de votre posture pour vous croquer le cul les mollets…

Shibuya

Le carrefour et les passages cloutés les plus célèbres du monde se trouvent dans ce quartier archi-fréquenté, plutôt cheap en dehors de nombreux grands magasins.

On n’y perd pas non plus une journée entière, vu le peu de centres d’intérêts disponibles sur place.

Juste le temps de mater la statue du célèbre Hachikō, point de rendez-vous classique de la ville (l’équivalent de la fontaine St-Michel des parigots), de déambuler dans les rayons de Mandarake (mêmes pour les non-fans, dont je suis), sans rater le fascinant ballet des cohortes de centaines de piétons se croisant sans cesse, faisant passer New-York pour un sympathique village quasi dépeuplé…

Ginza

Si vous êtes adepte de luxe et d’architecture, Ginza est votre quartier !!

Toutes les grandes marques ont leur boutique, nichée dans leur immeuble, forcément dessiné par un archi sous MDMA !!

Il y a franchement plus horrible comme quartier, mais il faut reconnaitre que l’audace visuelle de certains immeubles est souvent réussie.

Je n’ai aucune notion d’architecture, mais j’ai rapidement repéré la scintillante boutique Annex Wako, qui propose, à l’étage (2F), des « sandwichs aux fruits » et autres pâtisseries de très bon niveau, accompagnés d’un délicieux chocolat chaud. Ca coûte une petite blinde Tarifs en phase avec le standing du quartier.

Ne pas manquer, non plus, de visiter la splendide et séculaire papeterie Haibara Kyukyodo à proximité de l’immeuble Wako.

Kappabashi-dori

Déjà signalée lors du premier article consacré à l’archipel, la Kappabashi-dori est plus communément appelée « quartier des ustensiles ».

Cette longue avenue (ainsi que ses petites rues perpendiculaires) est un peu « le Sentier des restaurateurs », version équipement professionnel de cuisine.

Si vous cherchez une signalétique de wc en japonais, une inutile enseigne lumineuse, des couteaux hors de prix, une crevette ou une bière en plastique, vous trouverez assurément votre « bonheur » sur cette artère et ses canaux latéraux.

N »hésitez pas à faire une pause au « Bridge – Sturdy Style ».

Partageant l’espace avec un bureau d’architectes (qui en est peut-être une émanation ?!), on se croirait dans un « loft concept béton brut » new-yorkais ou berlinois, avec son caribou à l’étage.

Musique costienne, café pas si mal pour le coin, muffins honnêtes, calme et désert… le matin.

Bridge by Sturdy Style

Matsugaya 3-1-12, Taito-ku, Tokyo
Tel: (03) 62
31-6781

Marché de Tsukiji

Si vous voulez voir des japonais ne pas vous dire spontanément bonjour, faire la gueule, cloper en dehors des zones autorisées (à Tokyo, comme dans d’autres grandes villes, fumer dans la rue est interdit, des zones sont aménagées et signalées pour cette activité), le marché de Tsukiji est le lieu idéal pour observer « le côté sombre du japonais énervé, qui bosse au milieu des hordes de touristes » !!

Le plus grand marché de poissons au monde, dont on annonce depuis des années le déménagement pour un site plus « adapté », n’en finit pas fasciner les légions de curieux.

Si la perspective de voir des carcasses gigantesques de thons rouges débitées à la meuleuse, d’observer des bizarreries, crustacés ou autres céphalopodes vivants vous excite, alors vous passerez un bon moment dans cette immense halle décatie, dont les déambulations demandent une vigilance de tous les instants (risque de percussion très élevé avec les Fenwick locaux).

Les rues adjacentes sont blindées de gargottes qui proposent le petit-déjeuner pour pigeons amateurs et clientèle locale.

Si à 09h00 du mat’ vous êtes plus enclin à boire un bon café, nos errances nous ont guidés au Yonemoto Coffee, aux excellentes moutures torréfiées, dont La Miss a flashé sur le Blue Mountain (« origin » seulement, vu le tarif accessible).

Yonemoto Coffee

Chuo-ku Tokyo 104-0041

4-11-1 Tsukiji
Ph
one: 03-3541-6473

Cimetière de Yanaka et son quartier

A l’instar du Père-Lachaise (cette maladie typiquement française qui consiste toujours à comparer les endroits par rapport à chez soi !!), le cimetière de Yanaka est un lieu de promenade bucolique, vous projetant pour une paire d’heures en dehors de la grouillante mégapole, abritant les mausolées de quelques légendaires personnalités (dont le dernier shōgun) et autres héros endémiques, ainsi qu’une forte communauté féline très vivante…

Le quartier environnant est esthétiquement plaisant, donnant l’impression de déambuler dans un grand village dissimulant une multitude de temples aussi déserts qu’apaisants…

Omotesandō

Considéré comme les « Champs-Elysées de Tokyo » (ce qui n’est pas un argument pour me donner envie de visiter le lieu), Omotesandō est le quartier concurrent le plus frontal de Ginza, en terme de boutiques de luxe et d’architecture.

Les grandes marques ont pour le coup investi dans ces 2 quartiers !! C’est là encore une débauche de bâtiments « dizaïgneu » et de luxe ostentatoires.

Largement moins intimidants et selectifs que les boutiques de la place Vendôme, on peut entrer dans ces dernières, en « pauvres curieux », sans se faire jeter comme un Rom toiser par le personnel.

C’est d’ailleurs au « 4F » de la « Tour Gyre » qu’on peut déjeuner local sans trop se ruiner, au 丸角 (quasiment en face de la version tokyoïte du Pré-Verre), en version je me pète les genoux posture traditionnelle, avec sympathique vue urbaine depuis la mezzanine, pour déguster soupes, tempuras de légumes et de crustacés…

丸角

Omotesando 4F Gyre Building
5-10-1 Jingumae Shibuya-ku
Tokyo 150 0001
 – Japan

Le parc de Zōjō-ji

Si la « Tokyo Tower » n’a qu’un intérêt très limité pour le français moyen (copie discutable de notre horreur nationale), le parc voisin bouddhiste de Zōjō-ji est assez intrigant pour s’y attarder.

Le béotien qui sommeille en moi s’est arrêté à l’excentricité visuelle des statuettes, pour ne pas cramer de précieuses synapses à tenter de comprendre le sens et les symboles mis en scène.

Asakusa Hotel Sky Bar & Asahi Sky Room

Tokyo est une ville vertigineuse certes, mais n’est pas une mégapole gavée de gratte-ciel (sûrement grâce à la tectonique des plaques).

Aussi, on peut facilement « embrasser » du regard des panoramas impressionnants de la ville, sans devoir grimper à des centaines de mètres de hauteur (même si la Tokyo Sky Tree avec ses 634 mètres de verticalité est une exception très notable visible) !!

Les « sky bars » sont le moyen idéal de voir la ville d’un autre oeil.

La Asahi Sky Tower trône aux côtés du « Super Dry Hall » de « l’étron d’or », sobriquet vachard donné par les tokyoïtes à l’oeuvre de Philippe Starck (photo de jour du diaporama ci-dessus). L’ensemble appartient aux brasseries Asahi.

Au 26 ème étage de la tour, l’Asahi Sky Room (un autre « Asahi bar » trône sur le parvis du « Super Dry Hall ») propose des bières qui se boivent et qui se pissent légères, désaltérantes, ainsi que des doses accessibles (massacrées en les noyant dans de la glace) de Taketsuru 19 ans (by Nikka, ne sachant pas à ce jour qui, de Asahi ou de Nikka possède l’autre).

Le panorama est spectaculaire, surtout en ce dimanche soir, ou pas moins de 5 feux d’artifice se tiraient la bourre dans le ciel de la ville…

Quant au sky bar de « l’Asakusa Hotel »(27F), son accès n’est possible qu’en prenant une formule « grignotages + une boisson au choix » à 2300 yens (environ 17 €, valeur du yen été 2013).

Une offre disponible au « Grill bar » (l’hôtel doit compter 6 ou 7 restos, plus un bar exclusif privé un étage au-dessus).

L’endroit est plus cosy qu’à l’Asahi Sky Room, plus excentré aussi !!

Mais là encore, le panorama doit (sûrement ?!) valoir celui du célèbre et (plus) dispendieux Park Hyatt de Shinjuku.

J’aurais pu vous parler du marché d’Ameyoko (sorte de bordel criard entre les puces off de St-Ouen et le souk de Tétouan), du parc de Ueno, ou du sanctuaire de Meiji-jingu, mais cela aurait fait 12 lieux incontournables, m’obligeant à changer mon titre !!

Aussi, voilà quelques miettes de cette ville, difficile impossible à résumer de part ses dimensions, sa diversité, sa complexité…

J’y ai globalement moins bien mangé qu’à Kyoto…

Y retourner 20 fois, pendant 1 mois, doit être à peine suffisant pour en effleurer les contours.

Le licencié-volontaire François Simon est sûrement, à ce jour, le français qui en connait le mieux les intestins…

Une ville que je n’ai pas agrippée aussi intensément que Kyoto !! Ma faute est entière, l’espoir d’effacer « ce rendez-vous raté » est faible à ce jour… mais qui sait !!