Jura

La GTJ, alias La Grande Traversée du Jura…

A peine ai-je remis les orteils en France, que je suis reparti vers de nouveaux horizons… moins orientaux certes, mais pas moins exigeants !!

Je retrouve la Momo Team, après 2 ans d’absence en tant que Momoteur titulaire !!

5 vttistes et un « logisticien », avec qui je traverse des contrées sauvages et inconnues, tous les étés, depuis 2007.

Le groupe s’est étoffé de 2 ados, dont un petit branleur grand zguegue steak de 17 balais, à la résistance aiguisée, nous rappelant, dans les moments difficiles, le poids des années.

Avant/après

Retour sur la selle, couronné par un changement de destrier.

Mon Sunn Notion de 2003 fait place à un Lapierre X-Control 310 édition 2013.

Mon premier « tout suspendu » (dont j’ai depuis, changé les pédales de daube) !!

Ce changement va s’avérer révolutionnaire… pour mon séant !!

Ne me parlez plus jamais de semi-rigide pour ce genre de rando !!

Le plaisir est double après cette longue absence. C’est la GTJ, alias la Grande Traversée du Jura qui est au programme de ces 6 jours de balade.

La GTJ « intégrale », c’est près de 350 km de sentiers, pour 7500 mètres de dénivelé positif…

Un timing, relativement serré, nous épargnera quelques kms de part et d’autre du parcours.

Pour nous, ce sera départ de Pont-de-Roide (nuit dans le gite collectif de la Maison pour Tous, désert lors de notre passage, dont nous avons enfreint l’interdiction de stationnement des vélos dans les coursives), pour une arrivée à Giron !!

La GTJ, alias La Grande Travers�e du Jura...

C’est une commerçante qui nous a conseillé ce resto, à quelques kms de Pont-de-Roide.

« La bonne friture » propose pour 17 €, friture de carpe (sans arêtes), frites et salade… à volonté !!

Laissez-moi vous dire qu’avec un Momo, un Lazzo et des ados à table, le rythme en cuisine a dû augmenter les déos des cuistots ont du voir très vite leurs limites dès notre arrivée !!

Service sympathique, ambiance populaire, cuisine efficace, suffisamment roborative pour attaquer les première pentes de la GTJ, dès le lendemain matin !!

La Bonne friture

6 rue du commerce

25 190 Villars-sous-Dampjoux

03 81 96 21 65

Le lendemain soir, après 37 km et 1390 m de dénivelé (je ne fais mention que du dénivelé positif) nous voici à Fessevillers.

Les automatismes sont encore rouillés, les muscles aussi…

… quand notre humeur potache ne souffre d’aucune courbature !!

Pas un rade ouvert, nous obligeant à dîner face à la frontière suisse…

Restaurant largement évitable, si vous trouvez autre chose d’ouvert dans les environs (ce qui ne fut pas notre cas) !!

Nuitée au gite communal de Fessevillers. Pour 8 € la nuit, l’intimité est assurée, avec un lit unique de 8 places, et un autre de 8 places au-dessus.

Le lendemain, la GTJ nous propose 47 bornes, 1200 mètres de dénivelé, dont une partie côté Suisse, jusqu’à Le Barboux.

La météo est belle, les paysages raccords… la route jusqu’au gîte, interminable… mais méritée !!

La nuitée la plus luxueuse du séjour !!

Un gîte tout en bois, quasi neuf (datant de 2011), construit dans les « règles de l’art » (bois coupé à la lune montante ou descendante, quand les loups ont des aphtes), à l’esprit bio revendiqué.

7 chambres, 26 couchages, sauna, jacuzzi, une réussite boisée architecturale !!

Dîner à la ferme (pédagogique), tout y est bio, même le vin (du Vaucluse, ça c’est un peu dommage, vu la production moins lointaine !!).

Comptez une quarantaine d’euros par personne pour la « nuitée-dîner-petit-déjeuner ».

Ferme découverte du Barboux

Dominique Rondot

25210 Le Barboux

Tél : 03 81 43 77 03

www.fermegitegroupe.com

3ème étape entre Le Barboux et Pontarlier. La plus agréable pour le groupe, malgré les 51 km et les 950 m de grimpette.

Une belle descente nous mène à Pontarlier.

Nuit dans l’auberge de jeunesse de la ville, dont l’âge moyen des pensionnaires du soir frôlait plus celui d’une maison de retraite.

Les chambres sont correctes, les douches pourries, la bouffe (très) dispensable, le personnel plutôt bougon (le congrès des nombreux cyclos, chiants comme des ampoules grillées, ne devait pas être étranger à cette humeur).

Heureusement qu’un bon apéro chez les régionaux de l’étape (Catherine, Olif, encore merci) m’a permis de rater l’entrée du repas, mais pas la paella…

Une étape qui nous a permis (encore grâce à l’appui technique d’Olif) de panser les blessures mécaniques de certaines de nos montures.

Une adresse recommandable, compétente, approuvée par les « blessés » :

Cycles Favrot

1 bis rue de Mervil

ZA les Grands Planchants

25300 Pontarlier

Tél : 03 81 39 22 92

GPS : latitude 46.9031, longitude 6.33219

Pour ceux qui n’ont rien à réparer, vous pouvez jeter vos dernière forces en dynamisant le (bon) commerce local.

6, 12, 18, 22, 24 mois… Non, ce ne sont pas des tailles de vêtements, encore moins des types de croquettes pour chatons, mais l’âge que l’on accole souvent au mot « Comté ».

Là encore, Olif nous a soufflé l’adresse de sa pharmacie favorite :

Crèmerie Marcel Petite

1 Rue Sainte-Anne
Pontarlier
03
 81 39 09 50

www.comte-petite.com

Lionel Petite et ses souriantes vendeuses soignent le chaland, avec leurs savoureux Comté du Fort Saint-Antoine !!

Sans parler de la discrète cave à vins « planquée » au fond de la boutique, mettant en exergue les pépites de la « crème locale ».

Les amateurs de « vins respectueux » y trouveront forcément leur compte.

Point de vue sur le château de Joux, après le « mur de l’impossible » sur les hauteurs de Pontarlier

Cette 4ème étape, reliant Pontarlier à Mouthe, démarre par une ascension terrible (210 m sur moins de 2 km d’un chemin parsemé d’ornières, parfois glissant, bien garni en grosses caillasses) que seuls 3 d’entre-nous effectuerons.

Les 470 hectomètres de la journée, agrémentés de 1100 m de pente, n’entament pas notre moral…

Paysages de Morteau

même après un roulé-boulé dans la « fange bovine »

Un bel itinéraire, passant à proximité de Métabief (La Mecque des descendeurs), puis à proximité de l’arrivée, une vue sur « un des sauts du Doubs »… pour une arrivée au pied de la « source du Doubs ».

Nuitée sur le site de la source du Doubs, au sein du restaurant-chalet « de la source du Doubs ».

Prestation très très moyenne, au regard des 43 € par personne demandés, pour la formule « nuit-dîner-petit-déjeuner » (Le chalet du Barboux paraît presque une trop bonne affaire « donné » à côté).

La bonne adresse du jour se nomme « Haut-Doubs Performance ».

Un magasin de sport, dont le mécano-vendeur a corrigé la tension d’un câble de commande d’une fourche avant, ainsi que la pression de cette dernière, facturant toutes ces opérations par un tonitruant « l’air est gratuit à Mouthe ».

Haut-Doubs Performance

17 Grande Rue

25240 Mouthe

03 81 69 25 40

www.haut-performance.com

Déjà la 5ème étape entre Mouthe et Prémanon.

55 km et 1000 m de grimpette (mon GPS est tombé en rade à quelques km de l’arrivée).

Une étape exigeante, passant par Les Rousses.

Nous dormons à Prémanon, sans le savoir, chez une légende vivante du VTT.

Fofo, alias Michel Forestier, double-champion du monde de VTT (1987, puis 1988), créateur de la fameuse « Forestière ».

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Fofo est un taciturne très doué. Le dîner fut bon, les dialogues assez proches de « The Artist« .

Si vous voulez entendre ses cordes vocales vibrer, parlez-lui de VTT et de Cannondale (son sponsor historique).

Son gîte est « familial », assez sympa, le personnage aussi énigmatique qu’un serial killer de poissons-chats paraplégiques, cherchant à échapper au FBI et à la SPA depuis 20 ans…

Comptez 37 € par personne, pour la formule « nuit-dîner-petit-déjeuner ».

Chez Fofo

(Michel Forestier)

Chalet Fofo

39220 Prémanon

Tél. 03.84.60.79.01

6ème et ultime étape de cette GTJ, reliant Prémanon à Giron, longue de quelques 55 km et cumulant 1300 m de dénivelé.

De splendides points de vues, quasi alpestres, s’offrent encore à nous. Le changement de géologie est flagrant !!

Les derniers coups de pédales sont énergiques. La descente jusqu’au chalet « Le Jura », se fait quasiment à la vitesse d’un vélo de route.

Une immense bâtisse (aux couloirs labyrinthiques), sombre mais chaleureuse, nous accueille. Grandes chambres et calme sont aux rendez-vous.

Le dîner (sous forme de buffet à volonté) est taillé pour les brûleurs de calories que nous sommes.

La joie se concentre sur les galettes de Michon du Jura, quand la fatigue se dilue à coups de pots lyonnais…

La GTJ est, à ce jour, la plus belle balade VTT accomplie !!

Même la GTMC n’a pas tous les ingrédients, pour en faire une sorte de must que la GTJ occupe très largement à mes yeux.

Si on peut se plaindre d’un balisage un peu « espacé » sur le nord du parcours, le sud ne souffre pas de cette fantaisie.

Pas de portage à signaler, un parcours bien entretenu. La GTJ peut certainement servir de « villa témoin » à d’autres parcours plus brouillons.

N’ayant pas remis le cul sur une selle roulé depuis 2 ans, le souffle fut court, les jambes cotonneuses le 1er jour.

Quelques sorties (avec montées) sont quand même nécessaires avant d’attaquer ce parcours exigeant, mais abordable, au rythme « cool », oscillant entre 5 à 06h30 de vélo par jour (hors casse-croûte).

L’an prochain, nos organisateurs nous proposent une balade sur les Monts de Guéret…